- calame
-
• 1540; lat. calamus « chaume, roseau »♦ Didact. Roseau taillé dont les Anciens se servaient pour écrire.⇒CALAME, subst. masc.PALÉOGR. Roseau dont se servaient les anciens pour écrire sur le papyrus ou le parchemin :• À partir du IVe siècle apparaît brusquement une écriture dans laquelle tout est lié; le calame court très rapidement sur le papyrus comme un pinceau; ...La Civilisation écrite, 1939, p. 612.— P. ext. et p. plaisant. Plume, stylo. Tremper son calame dans son encrier (L. DAUDET, Bréviaire de journ., 1936, p. 99).Prononc. et Orth. :[kalam]. BESCH. 1845 enregistre calame ou calamus (transcrit : ka-la-muss); Lar. 19e : calam ou calame. Nouv. Lar. ill. s.v. calame : ,,on écrit aussi calam et calem``. Cette dernière forme est également mentionnée ds Lar. 20e. Étymol. et Hist. 1. a) 1359 bot. calamus-aromaticus- (DOUËT D'ARCQ, Comptes de l'argenterie des rois de France, Paris, 1851, p. 219); b) 1555 calame (RONSARD, Hymne de Bacchus — IV, 356 — ds HUG.), forme attestée jusqu'en 1611, COTGR., reprise par BESCH. 1845; 2. 1540 calame « tige de roseau que les anciens utilisaient pour écrire » (Le Rousier des Dames ds Recueil de poésies fr., éd. A. de Montaiglon, 1856, t. 5, p. 163) — 1611, COTGR.; repris par Ac. Compl. 1842. Empr. au lat. calamus « roseau », lui-même empr. au gr.
« id. »; 1 a est le nom sc. de cette plante, attesté en lat. médiév. (ca 814 ds Mittellat. W. s.v., 52, 45), transcription du gr.
« id. »; v. ANDRÉ Bot. Fréq. abs. littér. :5.
calame [kalam] n. m.❖♦ Hist. (antiq.). Roseau dont les Anciens se servaient pour écrire.0 (…) il pensait au grand cheikh Ma el Aïnine qui avait été enterré devant la maison en ruine, à Tiznit. On l'avait couché dans la fosse, le visage tourné vers l'Orient; dans ses mains on avait mis ses seules richesses, son livre saint, son calame, son chapelet d'ébène.J.-M. G. Le Clézio, Désert, 1980, p. 402.
Encyclopédie Universelle. 2012.